Le Ori Tahiti
Passionnée de la culture polynésienne et de la danse tahitienne, c'est dans ce cadre qu'est née également la troupe Ori Fetia et les cours de danse.
Pour ce faire, je me suis associée à l'école de danse Happy Times à Ensival dirigée d'une main de maître par Murielle Petit ( contact: ori.fetia@hotmail.com, Page Facebook Ori Fetia).
Depuis l'été 2019, nous proposons des stages mensuels d'initiation à la danse tahitienne.
Nous participons également à des événements et animations, shows ( Salon Planète Zen Liège, Corrida de Visé, Flashmob Ori Tahiti, ...) Nous continuons bien sûr à nous former ( en France notamment où la danse tahitienne est beaucoup plus développée qu'en Belgique) car c'est un perpétuel apprentissage....
En réalité, la danse tahitienne doit être appelée 'ori tahiti (le mot ori signifie "danse" en tahitien)

A l’origine Ori Tahiti est l’art du mouvement d’une civilisation de tradition orale. Le seul élément de cet art ayant traversé avec certitude plus de deux siècles d’une histoire mouvementée est le lien direct et intime entre le langage oral et le mouvement dansé.
Ainsi le fondement de la danse tahitienne reste-t-il aujourd’hui encore le lien direct entre la langue tahitienne et l’art chorégraphique.
Ce n’est certes pas là ce dont le spectateur se souvient : ce sont bien davantage les mouvements caractéristiques de la danse, les costumes, les musiques, les chants et les percussions, la joie de la danse, qui marquent les esprits.
Pour comprendre la manière dont nous dansons aujourd’hui le Ori Tahiti, il faut comprendre que l’histoire de la danse est intimement liée à l’histoire de la Polynésie. Au début du 19ème siècle, l’évangélisation par les missionnaires de la London Missionnary Society aboutit à la conversion toute politique du roi Pomare II. Depuis 1819, date du premier code Pomare, jusqu’au premier « Heiva » de 1881, la pratique de la danse est brimée. Elle est « l’œuvre du malin ». Mais ce n’est que le code indigène de 1842 qui l’interdit formellement. La loi stipulait ainsi que les danseurs et ceux qui se rassemblaient pour les regarder danser seraient punis d’une amende....
De la fin du 19ème siècle au milieu des années 50, la danse vivote. Elle commence à séduire les premiers touristes, les voyageurs célèbres de passage dans les îles.

Ce sont eux qui nous ont laissé des images et des films de ce que fut le Ori Tahiti au 20ème siècle, avant le « grand tournant » que nous devons à Madeleine Mou'a. Elle fit un séjour en Bretagne. La découverte des danses bretonnes et la vivacité du folkore breton furent pour elle une révélation.
Dès lors, de retour à Tahiti, Madeleine n’eut de cesse de redonner à la danse ses lettres de noblesse. Pour cela elle crée le premier groupe de danse professionnel, qu’elle nomme « Heiva ».
Madeleine Mou’a introduit la première modification dans la manière de danser le Ori Tahiti au milieu des années 50.
À la fin des années 80, la danse traditionnelle est introduite au conservatoire artistique. C’est à partir de là que les professeurs, Paulina Morgan et Louise Kimitete (dite « Mamie Louise »), vont faire des recherches sur le mouvement, et sur les pas de danse.
Aujourd’hui, la danse tahitienne essaime dans le monde entier, de manière quasi exponentielle. Une version fitness du « Ori Tahiti » est en particulier de plus en plus populaire non seulement à Tahiti, mais au Japon, au Mexique, aux États-Unis et en France et, jusqu’en Espagne.
La danse tahitienne est un art vivant qui appartient à une culture vivante...